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Ce n'est pas le poids de la nuit qui courbe le poète
C'est sa capacité à déterrer les étoiles

Toute œuvre poétique est liée à son auteur. Comme disait Louis Jouvet : " Tel homme – tel comédien".

Je me rends compte que ceci est particulièrement vrai pour moi. Mes obsessions, mes conjurations, mes fols espoirs, mon amour irrépressible du Vivant, mes chutes… et ce nom que je déterre si lentement entre fil d’or et fil de nuit. Tout cela trace la carte géographique d’un tempérament propre: un être tourmenté par la fracture entre l’homme et le vivant, entre l’homme et son berceau de grâce…

Déportée - Tout est là 

Les vieux désordres

l'éternel recommencement

Dés lors la poésie ne cesse de m'attirer à la source de toute vie, de remonter vers le rêve immaculé de notre genèse :

Marcher au plus près de sa naissance

Là où le rêve tisse la matière future

Là où toute chose attend sa forme

Germe ton visage

 

 

Pour conclure sur ce léger lever du voile….car le tabernacle ne s’approche que les yeux fermés, je vous fais part d’une de mes pensées que je note régulièrement sur un cahier : en janvier 2004 je me suis réveillée brusquement dans une grande joie, avec ces mots : " Aujourd’hui tu as une réponse à ta vie d’artiste, l’art est un « don » . Ce n’est ni un faire, ni un savoir-faire, ni un vouloir-faire, il vient d’ailleurs, de là où gît ton amour jour et nuit." Puis je notais plus tard : "Vous avez donné au poète ce don de la proximité de Dieu."

Amante de l’Eternel, amante du silence, amante de l’aimant, amante du cri. Si dans ma poésie les mots souvent s’amoncellent comme neige contre neige ce n’est pas pour éblouir mais pour mieux donner soif.

 François  et  Liza Maria  Winterhalter

YVELIFILMS©®
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